Réforme de 2018 : Impacts sur les formations professionnelles

La réforme de 2018 a apporté des changements majeurs dans le paysage des formations professionnelles en France. Cet article se propose d’analyser les impacts de cette réforme sur les acteurs concernés et d’examiner les évolutions qu’elle a engendrées dans ce domaine.

Contexte et objectifs de la réforme

La loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel, adoptée en septembre 2018, est le résultat d’une concertation entre les partenaires sociaux et l’État. Elle vise à simplifier l’accès aux formations pour les salariés et demandeurs d’emploi, améliorer leur qualité et renforcer l’accompagnement des personnes en transition professionnelle.

Rénovation du système de financement

L’un des aspects marquants de cette réforme est la refonte du système de financement des formations professionnelles. Désormais, le financement est assuré par la Caisse des dépôts et consignations (CDC), qui centralise les contributions des entreprises. Cette évolution permet une meilleure lisibilité et une simplification des circuits financiers.

De plus, le compte personnel de formation (CPF), jusqu’alors crédité en heures, est désormais alimenté en euros, facilitant ainsi l’utilisation des droits acquis par les bénéficiaires. Le CPF permet également d’accéder à un conseil en évolution professionnelle (CEP) gratuit et personnalisé.

Assouplissement des modalités de mise en œuvre des formations

La réforme a également assoupli les modalités de mise en œuvre des formations professionnelles. Les entreprises peuvent désormais proposer des formations en interne, sans passer par un organisme externe. De plus, l’accès aux formations dites « hors temps de travail » est facilité, permettant aux salariés de se former en dehors de leurs horaires habituels.

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Renforcement de la qualité des formations

Pour garantir la qualité des formations dispensées, la réforme introduit une certification obligatoire pour les prestataires de formation. Cette certification, appelée Certification Qualité Formations (CQF), doit être obtenue auprès d’un organisme certificateur accrédité par le Comité français d’accréditation (COFRAC).

Les entreprises ont ainsi l’assurance que les formations qu’elles financent répondent à un cahier des charges précis et sont conformes aux exigences légales et réglementaires.

Adaptation des dispositifs d’accompagnement

Face aux évolutions du marché du travail, la réforme prévoit également l’adaptation des dispositifs d’accompagnement des personnes en transition professionnelle. Le dispositif Pro-A a été créé pour faciliter la reconversion ou la promotion professionnelle des salariés. Il permet notamment de suivre une formation tout en conservant son contrat de travail et sa rémunération.

Parallèlement, le plan d’investissement dans les compétences (PIC) a été lancé afin de favoriser l’accès à la formation pour les demandeurs d’emploi, en particulier pour les publics les plus éloignés de l’emploi.

Impacts sur les entreprises et les salariés

Les entreprises sont incitées à s’impliquer davantage dans la formation de leurs salariés, grâce à une simplification des démarches administratives et financières. Les salariés bénéficient quant à eux d’un accès facilité aux formations, leur permettant de développer leurs compétences et d’anticiper les évolutions de leur métier.

En outre, la mise en place du CEP renforce l’accompagnement des personnes en transition professionnelle, en les aidant à élaborer un projet d’évolution cohérent avec leurs aspirations et le marché du travail.

Bilan de la réforme

La réforme de 2018 a profondément modifié le paysage des formations professionnelles en France, avec pour objectif de faciliter l’accès aux formations, d’en améliorer la qualité et d’accompagner au mieux les personnes en transition professionnelle. Si certains aspects restent perfectibles, cette réforme constitue une avancée significative pour le développement des compétences et l’employabilité des travailleurs français.

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